Avais je vraiment le temps de me reposer ? C’était un luxe que je ne pouvais pas me permettre. J’avais après tout un ranch à gérer, c’est donc un luxe que je ne peux pas me permettre et cela bien que mon ventre à sept mois pouvait être assez handicapant. J’étais dans les écuries et je nourrissais les chevaux. On était entre midi et j’avais fait une bonne partie des boxes, j’avais enlever le crottin et mis de la paille propre à l’intérieur. J’étais fatigué mais je devais encore ramener à manger à un vieil ours dans son enclos. Il est là depuis que j’ai ouvert le refuge. Il faisait parti d’un cirque mal intentionné. Avec un ami on l’avait sorti de là et j’avais une autorisation spécial pour qu’il reste ici plutôt qu’il finisse ses jours dans un zoo. Il avait besoin de calme et c’était une chose qu’un zoo ne pouvait lui donner.

En allant donner à manger à une de mes juments, je remarque qu’elle n’était pas en forme. Elle avait du mal à poser le pied sur le sol. Je rentre dans son boxe doucement et vient taté sa jambe mais je ne décèle aucune cassure, peut être une foulure. Avant de faire une telle conclusion, je lève son pied et regarde sous son sabot. Je grimace en me rendant compte qu’il était chaud, la jument me reprend vite son pied car rien que le toucher été douloureux pour elle. Je grimace et craint qu’elle est un abcès. Je savais que c’était long à guérir du vivant de mon père son cheval a eu la même chose. Je soupire et décide d’appeler Ezechiel.

- Salut dis tu pourrais venir au ranch, je crains qu’une de mes jument est à son sabot avant droit un abcès. Je suppose mais je n’en suis pas certaine.

Je raccroche en réfléchissant car au fond qu’est ce que cela pourrait être autre ? Je soupir et décide de la sortir hors de son boxe doucement pour la mettre un peu plus loin. Si c’était ça, il valait mieux que je change et désinfecte son boxe. je ne sais pas où elle a pu attraper ça.

- ça va aller ma grande, le beau véto va venir s’occuper de toi.

Je lui tapote l’encolure et part chercher une petite charrette pour vider son boxe mais avant il fallait que je nourrisse l’ours. Une fois que cela été fait je reviens et attrape la fourche, je commençais à sentir l’effet de la fatigue sur moi, cela devrait faire vingt minutes que je devrais dormir mais la jument avait besoin d’un endroit propre. Au moment où je vais enfourcher le fumier, j’entendis quelqu’un se racler la gorge. Je me redresse un peu et regarde, voyant Ezechiel. Je lui souris.

Salut Ezechiel, elle est juste là, la jument.


Je le vois s’approcher et me dit que je ferais mieux de m’asseoir. Je roule des yeux même si je l’appréciais. Je n’aimais pas ça. Il le remarque et me dit que dans mon état, je devrais faire attention.

- Mon êtat, je suis enceinte pas malade… Et qui va curé son boxe et le désinfecter ? Puis c’est mes animaux. Je demande pas à ce qu’on les assume à ma placE. Puis même si je suis fatigué ça va.

Il me prend la fourche limite, je devais le laisser faire mais je la retiens dans mes mains.

- Je n’ai pas mon mot à dire c’est ça ? Je te rappelle que tu n’es pas là tous les jours donc je dois apprendre à me débrouiller toute seule.

Je senti un coup de pied de mon fils, comme s’il était d’accord avec lui.

Depuis toujours en ayant grandit dans ce ranch, j’ai appris à bosser dur, je ne me suis jamais plainte, au contraire, je savais que j’étais faite pour cela, je n’étais pas la fille de mon père pour rien. Bien que j’ai ouvert aussi à côté un refuge pour les animaux sauvage. Je gérais bien l'élevage des chevaux et prendre soin des animaux. Alors oui, j’avais bien du mal à délaisser le travail. Cela devait se ressentir à cet instant.

- Ezechiel, je sais que je suis enceinte et je sais très bien travailler en l’étant. Je ne nie pas être un peu fatigué mais ça va, je sais gérer.

Il ne semblait pas d’accord en disant que c’était dangereux pour moi et aussi pour le bébé. Je résiste plusieurs secondes alors qu’il cherche à avoir la fourche que j’ai dans les mains, il me regarde alors droit dans les yeux me répétant de lui donner la fourche et de m’asseoir à nouveau en prime. Je lui cède la fourche mais je croise les bras. Je n’étais pas spécialement contente. Je n’étais pas non plus irresponsable. Lorsque je lui fais savoir qu’il n’est pas tous les jours là et qu’il faut que je me débrouille seule. Il finit par me dire que cela allait changer et qu’il allait venir le matin et le soir. Je n’étais pas spécialement d’accord. Je ne me voyais pas rester sans rien faire ou en faire le strict minimum juste parce que je porte un bébé.

- Pardon ? Non mais et moi je vais faire quoi ? Me tourner les pouces ? Non parce que ce n’est pas dans mon éducation. Mon père m’a élevée pour être une bosseuse. Je savais quand ayant le ranch, je ne compterais pas les heures de travail. oui, je suis fatigué par moment mais je me repose quand même un minimum. Tu me dis de ne pas rechigner mais tu croyais vraiment que j’allais rien dire ?

Je sentis mon bébé s’agitait à nouveau, je pose alors ma main sur mon ventre pour le caresser et calmer mon fils. Il donnait de sacré coups de pieds en ce moment et c’était parfois épuisant. En ce moment même mon meilleur ami s’y mettait à me dire de lever le pied et surtout de penser à engager une personne pour me soulager un peu du travail. Il me disait souvent qu’avec la naissance du bébé, je pourrais pas aller sur tous les fronts et ça m'énerve encore plus sachant qu’il avait raison. Alors en voyant Ezechiel agir presque de la même façon, j’étais un peu gaver. Je le regardais vider le boxe, mon loup finit par entrer dans l’écurie venant se mettre à mes pieds; Il connaît très bien le vétérinaire donc ce dernier était habituer à le voir se balader librement dans mon ranch. Il m’arrivait même parfois de me déplacer avec mon loup a certains endroits quand je pouvais me le permettre. J’avais un permis qui m’autoriser à le faire. Je m’étais d’ailleurs battu pour l’avoir. Je passe mes doigts dans le pelage blanc de Whisper, cela avait le don de me calmer. Je me suis toujours senti très proche des loups depuis que je suis enfant car à une époque, je m’étais perdu dans la forêt et une louve m’avait tenu chaud et veiller sur moi. Rares sont les personnes qui croit à cette histoire mais je m’en fichais. Parce que moi, jamais je n’oublierais cette nuit là. C’est ce moment qui m’a donné envie d’aider les animaux sauvages dans le besoin.

-Je ne sais même pas ce qu'est d'en faire moins. J'ai peur de mourir d'ennui à rien faire.