Mia Moreno- Un peu de bonté dans ce si bas monde

Je m’appelle Mia Moreno, je suis âgée de 26 ans et je suis née le 22 février 1994 à Cancun la plus belle des villes du Mexique et aussi connue pour la plus charmante de toutes.

Cette ville a été également la plus redoutable de toutes, celle qui a été à l’origine de toute ma tristesse, celle qui m’a vu grandir jusqu’à un certain âge.

Dès mon plus jeune âge, j’ai été confronté à de nombreuses atrocités qui m’ont fait devenir celle que je suis aujourd’hui. A l’époque, j’étais une petite fille tout à fait innocente, adorable et insolente je peux l’admettre. On peut dire que chaque petite fille ou même chaque enfant réagit de cette manière avec ses proches, du moins je le suppose. J’étais entourée d’une famille aimante avec mes deux parents et plus tardivement mon petit frère et ma petite soeur dont je m’occupais assez souvent, j’adorais ça à vrai dire. Mais je n’étais pas seulement une soeur, j’étais également une danseuse, du moins c’est ce que j’essayais de devenir grâce à de nombreux cours de danse payés par les soins de mes parents. Je devenais rapidement douée et je commençais même à remporter des compétitions de danse en couple. Je n’étais pas là pour les compétitions mais plus pour l’adrénaline sur la piste de danse à vrai dire. Mes parents comprenaient parfaitement ma passion étant donné qu’ils s’étaient rencontrés lors d’une tournée où ils portaient le statut de danseurs professionnels. Et oui, je suis née de talentueux danseurs, c’est surprenant dit comme ça. Je pouvais dire que j’avais la famille parfaite pendant de nombreuses années. Nous en manquions de rien avec mon frère et ma soeur, nous avions même plus que ce que nous le devrions. Notre vie était bien trop facile si je puis dire.

Seulement, la petite fille naïve par tous ces cadeaux a vite changé de bords en se rendant compte que sa famille n’était pas une famille comme les autres. Leur vie n’était pas un conte de fées, même dans la ville la plus majestueuse. Mes parents s’étaient entraînés dans des histoires pas très nettes surtout mon père. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais la possibilité de voir plus souvent mon oncle adoré car il était celui qui arrangeait toujours tout. Cependant, il ne pouvait pas être là jour et nuit. Et donc le pire arriva. Mon cher père n’avait pas écourté ses manigances illicites comme il devait le faire pour le bien de sa famille et fut assassiné par un acolyte d’un mafieux assez puissant. Et oui tout est toujours une histoire de mafieux au Mexique, je peux vous le confirmer. Je n’avais que 14 ans lorsque cette horreur se produisit, c’était pour moi un véritable coup dur ainsi que pour toute ma famille. Je me souvenais encore l’avoir senti dans mes bras la veille où il me fit don d’un porte bonheur en forme de loup blanc, il savait que je les aimais plus que tous, il savait tout de sa petite fille. Il est vrai que je n’arrivais pas à faire face à sa disparition de mon monde. Heureusement, mon oncle avait pu  faire son retour quelques semaines après afin de nous faire tenir le coup à tous et de nous protéger par la même occasion.

Au fil des années, un véritable lien se créa entre mon oncle et ma mère celle qui avait tant fait pour notre famille, j’étais donc heureuse d’apprendre leur mariage alors que je n’avais que 16 ans. Deux années avaient déjà passé depuis que mon père était mort et je me sentais plus vive  depuis, j’avais rejoint un groupe de rock où j’étais la guitariste et la chanteuse. Je m’amusais vraiment après un temps de deuil. Des restes de mon père me revenaient sans arrêt mais je vivais avec. Tout ce qui m’importait c’était que ma famille soit en sécurité dorénavant.

Dès l’obtention de mon diplôme, je voyais que c’était le cas et je décidais donc, après mûres réflexions, de quitter Cancun pour aller m’installer à New York où j’étais acceptée dans une école de danse très réputée. Pendant au moins 3 ans, je travaillais intensément, tout en gardant le contact avec mes proches, afin de remporter un ultime concours et de rentrer dans l’équipe internationale de danse. C’était mon rêve. Et je le réalisais haut la main.

Après plusieurs tournées et certains moments de tristesse où je m’étais blessée, une danseuse réputée et propriétaire d’une école de danse à Vancouver me contacta et me proposa un travail que je ne pus pas refuser. Cela me plaisait l’idée d’enseigner à d’autres ma passion en attendant que la prochaine tournée s’effectue. Je ne laissais pas tomber ma troupe et resterais toujours l’un des leurs même en étant à Vancouver.

Un an plus tard, la propriétaire de l'école de danse souhaitait faire autre chose de sa vie et confier l'école de danse à une personne de confiance. Voyant mon acharnement au travail, elle me céda cette majestueuse école de danse. Devant une telle responsabilité, j'étais réticente mais après un instant de réflexions, j'acceptais sa proposition.

Désormais, à l’âge de 26 ans, je suis une danseuse professionnelle, professeure de danse et propriétaire d'une école de danse prestigieuse à Vancouver. Je ne pouvais pas plus être heureuse que je ne l’étais, je me sentais plus que comblée et j’aimais toujours autant faire le bien autour de moi depuis la mort de mon père qui restera à jamais dans mon cœur et à mon cou grâce à mon porte bonheur.